Geneviève Damas

Geneviève Damas

Biographie

Geneviève Damas vit à Bruxelles. Elle est comédienne, metteur en scène et auteur dramatique. Elle a publié plusieurs romans, notamment chez Gallimard. Pour Si tu passes la rivière (Luce Wilquin, 2011), elle a reçu le prix Victor Rossel et le Prix des Cinq Continents de la Francophonie.

Résumé

Il y a des choses que l’on écrit parce qu’on n’a pas pu les dire. Nora envoie une longue lettre à son père, qui vit dans une autre ville. Cette ville, elle l’a quittée pour apprendre le chant à Bruxelles. Mais aussi pour autre chose. « Ma vie n’est pas exactement comme je te l’ai racontée. »
L’enfant que connaît ce père était un « il ». Il se prénommait Raphaël. Tout ce que le père ignore, le voici, depuis l’enfance, la mort de la mère. Les déguisements que portait le petit garçon. Les princesses qu’il dessinait. Les brutalités subies dans la cour du collège. Les mensonges. La douleur. Et puis, un jour, une lumière : le chant. Et le départ. Et ce que Nora est devenue, sa nouvelle vie. Voici un sens inédit ajouté au « Je est un autre » de Rimbaud.
Loin d’être une lettre d’amertume, de vengeance ou de règlement de comptes, la lettre de Nora est une lettre d’amour. Lettre d’amour à un père, dans l’espoir qu’il comprendra. Lettre pour s’aimer soi-même, aussi, enfin.
Un roman bouleversant, et d’autant plus qu’il évite les excès de la plainte comme de la caricature, sur l’identité, mais aussi sur le passage à l’âge adulte, le perfectionnement d’un art, le renouement avec l’acte d’aimer.

Bibliographie (non exhaustive)

Strange, à paraître chez Grasset en 2023
Bluebird, paru chez Gallimard, 2023
Jacky, paru chez Gallimard, 2021
Patricia, paru chez Gallimard, 2019
Si tu passes la rivière, paru aux éditions Livre de poche, 2014

Philippe Marczewski

Philippe Marczewski

Biographie

Philippe Marczewski est né en 1974. Chercheur en neuropsychologie cognitive durant six ans, il a ensuite été libraire pendant seize ans, à Liège. Ses deux romans Blues pour trois tombes et un fantôme (2019) et Un corps tropical (2021) – Prix Rossel – sont parus aux Éditions Inculte.

Résumé de son dernier roman, Un corps tropical, paru aux Éditions Inculte

Dans une ville du nord, un homme se découvre un imaginaire exotique en plongeant dans la piscine à vagues artificielles d’un parc tropical.
Lorsqu’il accepte de livrer un colis à Madrid pour une cliente énigmatique, il poursuit une illusion de dépaysement dont il perd rapidement le contrôle ― mais l’a-t-il jamais eu ?
Un corps tropical est l’histoire d’un candide contemporain, lancé malgré lui dans le tourbillon du monde. Une épopée absurde, désopilante, et qui porte un regard décapant sur les mirages peuplant nos imaginaires.

Bibliographie

Un corps tropical, paru aux éditions Inculte, 2021
Blues pour trois tombes et un fantôme, paru aux éditions Inculte, 2019

Hubert Antoine

Hubert Antoine

Biographie

Hubert Antoine est né en 1971 à Namur. Après des études en droit et en philosophie et lettres, il s’installe au Mexique en 1996 jusqu’en 2022, à Guadalajara où il a fondé un restaurant de gaufres et de crêpes belges : le Coq à poil. Poète, il publie divers recueils et essais, notamment aux éditions Le Cormier et Verticales. Danse de la vie brève est son premier roman, publié aux éditions Verticales et lauréat du prix Rossel en 2016.

Résumé de son premier roman, Danse de la vie brève, paru chez Espace Nord

Melitza, Mexicaine de 23 ans, invite Evo, un énigmatique vagabond amérindien aux yeux bleus, à passer la nuit chez elle, avec Miguel, le père de la jeune fille. Lors d’une virée au parc qui tourne au cauchemar, ils sont contraints de fuir Guadalajara après avoir tué les policiers qui violentaient et violaient Melitza. Leur fuite les mènera au bord de la mer, puis à Oaxaca, ville alors embrasée par une révolte populaire. Ce périple nous est conté par l’intermédiaire de trois carnets intimes de Melitza, retrouvés, lus et commentés par son père. Il s’agit du récit d’une jeune femme, libre et idéaliste par son éducation, dans un parcours semé de joies, de désirs, de solidarité, mais aussi de violences. C’est aussi une belle histoire d’amour : sensuel d’abord, mais aussi filial entre Melitza et son père qui accompagne le récit de ses commentaires discrets et touchants.

Bibliographie

Danse de la vie brève, paru aux éditions Espace Nord, 2023
Les formes d’un soupir, paru aux éditions Verticales, 2021

Ariane Le Fort

Ariane Le Fort

Biographie

Ariane Le Fort aime s’asseoir dans son bureau quand il est bien rangé (c’est si rare), et puis regarder autour d’elle sans même bouger un doigt. Elle aime peindre le bord des châssis avec un pinceau rond et admirer la netteté du travail. Elle aime bien les chansons de Souchon et de Thomas Fersen, les romans d’Edith Wharton et d’Elizabeth Taylor. Elle aime bien le matin, elle aime encore plus le soir, quand tout à coup on lui dit : Eh, on ne s’ouvrirait pas une bouteille ?… elle adore le bruit du bouchon qui s’échappe… Elle aime les petites jambes de son cadet et les grandes jambes de son aîné, accompagnées du reste. Elle aime quand les bébés dorment après une journée d’enfer, elle adore le tartare de thon, les forêts, toutes les étendues d’eau, les trains pendant la nuit, elle aime les corps de métier qui font bien leur métier, elle aime les gens qui aiment ce qu’ils font à défaut de ce qu’ils sont, et elle aime beaucoup remettre du bois sur le feu quand il brûle… Ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est ce joli privilège qui lui a été accordé, de pouvoir écrire et décrire ces instants, les rendant dès lors plus attachants encore.

Résumé

Souvent elle le retrouvait endormi dans son lit. Quelle que soit l’heure. Un lit pour une personne et demie, installé dans le coin de la pièce qui servait à tout. Couché nu ou à peine vêtu. Et quand elle est entrée, elle l’a de nouveau trouvé comme ça, habillé de son seul caleçon, étendu sur le côté, bras croisés sur la poitrine, tranquille comme s’il était mort, dans un état d’apaisement qui donnait envie d’être à sa place.

Ariane Le Fort explore, avec précision et ironie, les ressorts du désir amoureux, dont la force et la pérennité ne dépendent parfois que d’une brûlure sur un tapis. Lauréate du prix Rossel pour Beau-fils en 2003, elle est l’auteure de huit romans, pour la plupart publiés au Seuil.

Bibliographie

Quand les gens dorment, paru aux éditions On Lit, 2022

Caroline Lamarche

Caroline Lamarche

Biographie

Caroline Lamarche n’a jamais cessé de travailler l’énergie de la langue au fil d’une œuvre aussi variée qu’intense. Remarquée dès ses premières nouvelles, elle obtient le Prix Rossel pour Le jour du chien (Minuit, 1996). Suivent La nuit l’après-midi (Minuit 1998), et plusieurs romans chez Gallimard, dont La mémoire de l’air (2014, traduit en espagnol, néerlandais, anglais) ou encore Dans la maison un grand cerf (Prix Europe de l’ADELF 2017). En 2019 paraît Nous sommes à la lisière (Gallimard) qui remporte le Goncourt de la Nouvelle, suivi en 2021 d’une saga familiale et industrielle L’Asturienne (Les Impressions Nouvelles). En 2022, La fin des abeilles (Gallimard) révèle un hommage à sa mère où la lucidité aiguë et la légèreté de touche ouvrent la voie à tous les pardons. (B. Leclair, Le Monde des Livres). En 2023, paraît le récit graphique Dix ans illustré par Paul Mahoux (Cambourakis).

Résumé de son dernier roman, La fin des abeilles, paru chez Gallimard

«- Il serait temps que je meure, sinon je vais vous fatiguer.
– C’est toi qui te fatigues : tu ne t’ennuies pas, toute la journée à ne rien faire ?
– Je ne m’ennuie jamais. Quand je n’aurai plus rien à faire, je deviendrai enfin bonne.»

Une nuit, la narratrice rêve que sa mère, handicapée et malvoyante, parcourt à pied dans l’obscurité les cent kilomètres qui les séparent. Ce rêve inaugure un temps durant lequel, dans la «grande et brave maison» où la mère voudrait mourir parmi les siens, se renoue un lien ambivalent mais tenace. Cinq ans plus tard, la presque centenaire assumera avec courage la nécessité de son placement dans un établissement de soins. Cet exil se doublera du confinement imposé par la pandémie, la voix de la mère au téléphone constituant l’unique vecteur de sa révolte. La mort l’emportera sans qu’elle ait pu revoir ses enfants. Mais ce qu’elle a voulu faire de sa fin offrira une lumineuse consolation au désarroi familial.

Bibliographie

Dix ans, paru chez Cambourakis, 2023
La fin des abeilles, paru chez Gallimard, 2022
Mille arbres, paru chez Cotcotcot, 2022
L’Asturienne, paru chez Les Impressions nouvelles, 2021